Jacques Bouveresse

Né en 1940, mort en 2021, Jacques Bou­ver­esse est un philosophe ratio­nal­iste dont les prin­ci­pales influ­ences sont Lud­wig Wittgen­stein, dont il est un des plus impor­tants com­men­ta­teurs en France, le cer­cle de Vienne et la philoso­phie ana­ly­tique. Élu au Col­lège de France en 1995, il en est devenu pro­fesseur hon­o­raire en 2010. Ses domaines d’étude sont la philoso­phie de la con­nais­sance, des sci­ences, des math­é­ma­tiques, de la logique et du lan­gage ; il s’intéresse égale­ment à des auteurs comme Robert Musil et Karl Kraus.

Héri­ti­er du ratio­nal­isme des Lumières, Jacques Bou­ver­esse a dénon­cé ce qu’il con­sid­érait comme des impos­tures sci­en­tifiques et intel­lectuelles, comme les « nou­veaux philosophes », et s’est dis­tan­cié du struc­tural­isme et du post-mod­ernisme, de Michel Fou­cault, Jacques Der­ri­da ou Gilles Deleuze. Si la ques­tion de la recherche de la vérité est cen­trale dans son tra­vail, il a égale­ment un grand souci de la mod­estie selon lui néces­saire aux intel­lectuels, de l’accessibilité de sa pen­sée et de la sim­plic­ité de son expres­sion.

Il a notam­ment pub­lié Ratio­nal­ité et cynisme, Minu­it, 1984 ; L’Homme prob­a­ble. Robert Musil, le hasard, la moyenne et l’escargot de l’histoire, L’Éclat, 1993 ; Prodi­ges et ver­tiges de l’analogie. De l’abus des belles-let­tres dans la pen­sée, Raisons d’agir, 1999 ; Schmock ou le Tri­om­phe du jour­nal­isme. La grande bataille de Karl Kraus, Seuil, 2001 ; Que peut-on faire de la reli­gion ?, Agone, 2011 ; Niet­zsche con­tre Fou­cault : sur la vérité, la con­nais­sance et le pou­voir, Agone, 2016 et, chez Hors d’at­teinte, Les Pre­miers jours de l’in­hu­man­ité (2019) et Les Foudres de Niet­zsche et l’aveu­gle­ment des dis­ci­ples (2021).

Agrégée d’alle­mand, anci­enne élève de l’ENS-Ulm, doc­teur en études ger­maniques et en lit­téra­ture française, Flo­rence Vatan est pro­fesseure à l’Université du Wis­con­sin à Madi­son. Autrice d’une thèse et de deux livres sur Musil, elle s’intéresse aus­si aux liens entre lit­téra­ture, sci­ence et philoso­phie dans l’oeu­vre de Flaubert et de Baude­laire.

Né dans le Doubs en 1940, Jacques Bou­ver­esse est un philosophe ratio­nal­iste dont les prin­ci­pales influ­ences sont Lud­wig Wittgen­stein, le cer­cle de Vienne et la philoso­phie ana­ly­tique. Élu au Col­lège de France en 1995, il en devient pro­fesseur hon­o­raire en 2010. Ses domaines d’étude recou­vrent la philoso­phie de la con­nais­sance, des sci­ences, des math­é­ma­tiques, de la logique et du lan­gage ; il s’intéresse égale­ment à des auteurs comme Robert Musil et Karl Kraus. Il est mort le 9 mai 2021, à Paris.

pho­to © Patrick Imbert

Ses livres parus chez Hors d'atteinte

Les premiers jours de l’inhumanité

Les premiers jours de l’inhumanité

Un retour aux analy­ses de l’écrivain Karl Kraus pour mieux com­pren­dre les ressorts de la pro­pa­gande guer­rière et des régimes autori­taires.