Fini d’écrire !
16,00 €
Ce sont des livres, d’invisibles irresponsables, qui m’ont sauvée de la léthargie, de l’incendie volontaire et de la séduction morbide du désespoir. Transportée loin du destin sans bouger un cil, éveillée et tenue sous tension, excitée à vivre. Les livres qui m’ont fait pénétrer dans une pluralité de mondes, de langues, se jouant de la matérialité oppressante des murs, explosant la ligne d’horizon.
Avec ce texte, Tassadit Imache s’arrête et réfléchit. Écrit-elle pour venger les invisibles, pour refuser d’être assignée à une origine, pour assumer la fierté de ses parents ouvriers ? Pour reproduire le foisonnement du réel, pour comprendre ce qui anime ou éteint le regard des autres ? Ou pour tenter quelque chose d’aussi fragile et compliqué que d’être dans le monde, parmi les humains ?
Née en 1958 à Argenteuil, Tassadit Imache a publié six romans, dont Une fille sans histoire (Calmann-Lévy, 1989), Presque un frère (Actes sud, 2000) et Des cœurs lents (Agone, 2017).
Les premières pages de ce texte ont été publiées sous le titre « Écrire tranquille » dans le numéro 12 de la revue Esprit en décembre 2001 et sont reproduites avec la gracieuse autorisation de son directeur de publication Olivier Mongin.
Née en 1958 à Argenteuil, Tassadit Imache a publié huit romans: Une fille sans histoire (Calmann-Lévy, 1989), Le Dromadaire de Bonaparte (Actes Sud, 1995), Je veux rentrer (Actes Sud, 1998), Presque un frère (Actes sud, 2000), Des nouvelles de Kora (Actes sud, 2009), Des cœurs lents (Agone, 2017), Fini d’écrire ! (Hors d’atteinte, 2020) et Le Voyage empêché (Hors d’atteinte, 2023).
Dans un entretien pour Le Soir d’Algérie, le 17 février 2010, le journaliste et écrivain Arezki Metref la présentait ainsi : « Écrivaine discrète et pudique, Tassadit Imache ne cesse depuis plus de vingt-cinq ans d’interroger ce qu’il y a d’humaniste dans sa double appartenance. Née dans le conflit, d’une mère française et d’un père algérien, en pleine guerre d’indépendance, elle porte ces traces dans sa chair et naturellement dans ses romans. »
Elle déclarait alors : « La lecture rétrospective de l’histoire de l’immigration en France à laquelle on voudrait nous contraindre aujourd’hui – lecture fausse, négative, aberrante – me révolte et m’inquiète. Ce concept d’immigration « choisie » ou « subie » est inepte, presque délirant. Je ne veux voir aujourd’hui que la réalité de la pluralité des visages de la France. S’il y a un slogan des années 1980 que je sauverais, c’est celui crié et chanté par la rue française : « Nous sommes tous des enfants d’immigrés. » J’ai confiance. »
Photo © DR
En savoir plus
« De livre en livre, tu ne nous désignes pas d’issue ! » s'est un jour entendu dire Tassadit Imache, comme une confirmation de diverses remarques déjà émises sur son œuvre. C'est bien beau de remuer la boue, l'histoire coloniale, la guerre d'Algérie et le racisme qui en découlent, sans oublier les deux gamins qu'on a laissés mourir à Clichy-sous-Bois en 2005. Mais si c'est pour se borner à tout ressasser...
À l'occasion de la mort de sa mère, une ouvrière française tombée amoureuse d'un immigré algérien en pleine guerre d'Algérie, qui l'avait encouragée à écrire pour dire tout ce qui l'avait toujours elle-même étouffée, l'écrivaine s'interroge. Pourquoi écrit-elle ? À quoi participe-t-elle en le faisant ? A-t-elle le droit de le revendiquer ? Va-t-elle lutter contre ceux qui cherchent à la faire taire, ou finir d'écrire ?
Tour à tour réflexion sur ce que peut la littérature, inventaire des frictions qui ont fait tanguer le modèle républicain ces dernières années, déclaration d'amour à des parents qui ont fait ce qu'ils ont pu, ce texte réaffirme progressivement, en filigrane, que l'issue pourrait bien être dans les livres, à condition de bien vouloir les lire.
Livre numérique
‹h3>Le livre est disponible en version numérique sur le site Les Libraires
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Rencontres
Il n’y a pas d’évènement à venir.
‹h3>Événements passés
Tassadit Imache et Medhi Charef seront présents au Centre Pompidou, à Paris.
La rencontre avec Medhi Charef se déroulera à 15 h 30, son portrait sera fait par Fatima Daas et l’échange sera animé par la journaliste Hassina Mechaï.
La rencontre avec Tassadit Imache débutera à 16 h 15 en compagnie de Mame Fatou-Niang qui fera son portait et lui posera des questions.
Les deux rencontres seront filmées en direct et retransmises sur la chaîne YouTube du Centre Pompidou : https://www.youtube.com/watch?v=qz8-Ygjhn‑k.
Tassadit Imache sera à la bibliothèque de l’Alcazar à Marseille le 8 novembre à 17 h 30 pour une rencontre autour de son dernier livre Fini d’écrire !, dans le cadre d’un cycle de conférences sur le trauma colonial organisé par le centre de ressources Approches cultures et territoires.
Le 30 mars à 18 h 30, Tassadit Imache sera à Port-de-Bouc (13) pour une rencontre autour de son livre “Fini d’écrire !”. Rendez-vous à 18 h 30 à la Médiathèque Boris Vian : rue de Turenne 13110 Port-de-Bouc !
Du 3 au 5 septembre, Tassadit Imache sera au 32e Salon littéraire du pays d’Aix organisé à Fuveau (13710) par l’association “Les écrivains en Provence” autour de l’Algérie. Le 3 septembre à partir de 18h, elle sera à la Salle de la Galerie, rue Frédéric Mistral, pour une table ronde “Regards croisés Algérie/Littérature”. Les 4 et 5 septembre, vous la trouverez cours Leydet pour deux journées de dédicaces.
Un débat à l’occasion de la sortie du livre “Identités Françaises” (Mame-Fatou Niang, maîtresse de conférence, Carnegie Mellon University)
Aya Cissoko (Nba, 2016) et Tassadit Imache (Une Fille sans histoire, 1989) sont d’origines et de générations différentes. Pourtant, dans des romans écrits à près de trois décennies d’écart, elles offrent un récit fort sur des cultures issues de l’immigration postcoloniale, sur la transmission, la mémoire et le dévoilement de parcours longtemps invisibilisés.
Identités françaises interroge les notions de périphérisation et d’identité nationale. L’exploration du quotidien, au détriment de l’extraordinaire, invite le lecteur à examiner les représentations des périphéries, et les processus qui créent citoyenneté et marginalité dans la France républicaine.
ven. 24 janvier 2020
19:00 – 21:00
Columbia Global Centers | Paris, Reid Hall
4 Rue de Chevreuse
75006 Paris
Dans Fini d’écrire, à paraître en février 2020 aux éditions Hors d’atteinte, Tassadit Imache s’arrête et réfléchit. Écrit-elle pour venger les invisibles, pour refuser d’être assignée à une origine, pour assumer la fierté de ses parents ouvriers ? Pour reproduire le foisonnement du réel, pour comprendre ce qui anime ou éteint le regard des autres ? Ou pour tenter quelque chose d’aussi fragile et compliqué que d’être dans le monde, parmi les humains ?
Dans le cadre du festival Les rencontres à l’échelle, rencontre avec Tassadit Imache
L’Hydre aux mille têtes
96, rue Saint-Savournin
13001 Marseille
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