33 Newport Street. Autobiographie d’un intellectuel issu des classes populaires anglaises
21,00 €
Une autobiographie sociologique et littéraire devenue un grand classique
Entre autobiographie sociologique et véritable récit littéraire, ce livre reconstitue le parcours de Richard Hoggart, petit garçon pauvre devenu sociologue. Sans mépris, sans misérabilisme et sans démagogie, Il y raconte minutieusement ses souvenirs de son ascension sociale en se focalisant sur les ressorts qui l’ont rendue possible et en appuyant son caractère exceptionnel. Écrivant autant en écrivain qu’en sociologue, il raconte la vie de sa famille avec douceur et émotion et décrit précisément la vie d’un quartier ouvrier dans les années 1920. Plutôt que d’accumuler des anecdotes et des détails insignifiants, il restitue les conditions et les étapes de production de sa « personne » à travers des descriptions toujours sociologiquement pertinentes.
Né en 1914 dans un quartier ouvrier de Leeds, au Royaume-Uni, Richard Hoggart a fait des études grâce à une bourse étudiante. Après avoir été mobilisé durant la Seconde Guerre mondiale, il est embauché en 1946 comme enseignant de littérature anglaise à l’université de Hull. Il publie en 1957 La Culture du pauvre, traduit en français en 1970, où il propose une analyse de la culture populaire en Angleterre. Il enseigne ensuite la littérature anglaise à l’université de Leicester, puis de Birmingham. Il y fonde en 1964 le Centre d’études des cultures contemporaines, devenant ainsi l’un des fondateurs des cultural studies. De 1971 à 1975, il est assistant directeur général de l’Unesco. En 1976, il prend la direction du Goldsmiths College à Londres, jusqu’en 1984.
Il publie son autobiographie en 1988, qui devient une référence pour de nombreux sociologues et ethnologues amenés à s’interroger sur l’influence de leur vécu sur leurs analyses. Il meurt en 2014, après avoir publié une trentaine d’essais.

En savoir plus
Réédition de la traduction originale de l’anglais (Royaume-Uni) par Claude et Christiane Grignon
Préface inédite de Bernard Lahire
« 33 Newport Street est une autobiographie d’un genre particulier. Loin du genre littéraire consistant à mettre sans cesse en avant la vie et les sentiments de l’auteur, R. Hoggart nous propose une autobiographie qui n’est pas exclusivement fondée sur un parcours “individuel” isolé, mais qui nous livre, par un travail de reconstruction minutieux, les différentes conditions sociales de production de sa personne. » Bernard Lahire, Sociologie du travail, 1993
« Ce livre émouvant est un livre instructif ; il est du petit nombre des récits à la fois suggestifs et significatifs qui donnent à penser en donnant à voir. C’est à la fois l’œuvre d’un écrivain et l’ouvrage d’un historien, d’un sociologue et d’un ethnologue. Hoggart parvient à associer l’écriture littéraire et l’écriture scientifique, à concilier et combiner leurs exigences et leurs capacités : l’impression de vérité pour la première, l’impératif d’exactitude de la seconde. Il raconte une histoire vraie, l’histoire d’une vie. Mais il se lit comme un roman, qui captive et tient en haleine. » Claude Grignon
« Texte polyphonique, 33 Newport Street n’est ni tout à fait un essai, ni tout à fait une autobiographie, hybride entre un récit de vie personnel et un tableau sociologique des classes populaires de la banlieue de Leeds dans les années 1930. Fruit d’un travail de mémoire sensible et documenté, il témoigne du parcours d’un intellectuel dont hérite une partie des récits des transfuges de classe contemporains. » Anne Piponnier, professeure en culturals studies à l’université de Lorraine.
« Il n’est pas si courant de dire d’un livre savant qu’il est rempli d’émotion. Ce prodige fait de cette autobiographie un chef-d’œuvre de subtilité et de sensibilité. » Christophe Prochasson, historien, directeur de l’EHESS
D’abord paru en Angleterre chez Chatto & Windus en 1988 sous le titre A Local Habitation. Life and times 1918-1940, ce livre est le premier tome de l’autobiographie du sociologue et critique littéraire britannique Richard Hoggart (1918-2014), qui en comporte trois. Il a été traduit en français chez Gallimard en 1991 dans la collection « Hautes études », puis repris en poche chez Points en 2013 – les deux tomes suivants n’ont jamais été traduits en français.
Dans The Uses of Literacy (1957), traduit sous le titre La Culture du pauvre aux Éditions de Minuit, Richard Hoggart analyse la culture des classes populaires britanniques et l’impact des médias de masse sur leurs traditions. En 1964, il fonde le Centre for Contemporary Cultural Studies (CCCS) à l’université de Birmingham, qui marque l’émergence des études culturelles comme discipline académique. Hoggart s’est engagé dans une critique des médias modernes et la défense d’une culture populaire authentique, tout en participant activement à des projets éducatifs et culturels internationaux, notamment à l’Unesco. En France, il s’est fait connaître grâce au travail de Jean-Claude Passeron.
Le récit s’ouvre sur la mort de la mère de Hoggart. Bientôt orphelin, il se retrouve séparé de son frère Tom et de sa sœur Molly et part habiter chez sa grand-mère, au 33 Newport Street. Il décrit son arrivée à l’école, sa fréquentation de la bibliothèque et comment l'appui et l’attention de certains de ses professeurs à son égard ainsi que l'obtention d’une bourse lui permettront de continuer ses études et de quitter son quartier d’enfance. Il raconte minutieusement les souvenirs d’une ascension sociale en se focalisant sur les ressorts sociologiques qui l’ont rendue possible et en appuyant le caractère exceptionnel de sa réalisation. Hoggart écrit à la fois en qualité d’écrivain, faisant de cette autobiographie un véritable récit littéraire, mais aussi en qualité de sociologue, alternant les passages lyriques sur la vie de sa famille avec des descriptions très précises du Leeds des années 1920.
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Le livre est disponible en version numérique sur le site Les Libraires
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