Rue des Pâquerettes

17,00 

Prix littéraire de la Porte dorée 2020.
Prix littéraire Liberté jeunesse 2023.

Mon père va la trou­ver, la pépite ! C’est bien pour cela qu’il s’époumone dans l’odeur âcre du goudron brûlant, qu’il s’esquinte à creuser au plus pro­fond. Il ne le dit pas, surtout à ma mère qui serait capa­ble de se moquer de lui. Mais il y croit dur comme fer quand il enfourche son Solex, son lourd bleu sur les épaules, avec ses bottes lacées, ses gants larges sur le guidon. On leur a dit, à lui et à d’autres chercheurs d’or venus aus­si de pays loin­tains, que la sueur des hommes qui ont tra­vail­lé là s’était polie avec le temps pour devenir pépite. Un jour, mon père fra­cassera d’un coup de pioche la pierre qui l’abrite.

La pépite rira aux éclats, scin­tillera, clig­notera… Sans alert­er ses col­lègues, il n’est pas fada mon père, il lâchera sa pioche, le souf­fle coupé, la main trem­blante. Entre ses doigts aux ongles cassés, il la saisira, si fine, une goutte d’eau, la posera déli­cate­ment dans le creux calleux de sa paume.

Elle bouge, s’étire. On dirait une larme.

Auteur notam­ment du Thé au harem d’Archi Ahmed (1983), Meh­di Charef, qui a pub­lié trois autres romans et réal­isé onze films, retrou­ve ici l’écriture après treize ans d’interruption. Dans Rue des Pâquerettes, il revient sur son arrivée en France en 1962. Il y racon­te l’absurdité de l’exil, la boue du bidonville et les silences ren­trés ; mais aus­si la soif de mots d’un enfant avide de racon­ter ce qu’il com­prend du monde qui l’entoure.

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Meh­di Charef, né le 24 octo­bre 1952, a gran­di à Ouled Charef (Beni-Ous­sine) et Magh­nia, en Algérie, jusqu’en 1962, année de son départ pour la France. Il grandit alors dans le bidonville de Nan­terre, en cité de tran­sit puis en HLM. Il tra­vaille comme affû­teur-fraiseur de 1970 à 1983. Il envoie alors un man­u­scrit à Georges Con­chon (notam­ment auteur de L’État sauvage), qui l’aide à pub­li­er son pre­mier livre, Le Thé au harem d’Archi Ahmed, au Mer­cure de France en 1983. Il l’adapte au ciné­ma l’an­née suiv­ante sur le con­seil de Cos­ta-Gavras, qui prend en charge la pro­duc­tion, et obtient de nom­breux prix (Prix Jean-Vigo 1985, César 1986 de la meilleure pre­mière œuvre).

Il pub­lie trois autres romans au Mer­cure de France (Le Har­ki de Meriem, 1989 [réédi­tion Agone, 2016], La Mai­son d’Alexina (1999), À bras le cœur (2006). Il a égale­ment par­ticipé au recueil Une enfance dans la guerre – Algérie 1954–1962 (Bleu autour). Le Thé au harem est paru en anglais chez Sepent’s Tail. Il écrit enfin une pièce de théâtre, 1962, le dernier voy­age, en 2005.

Il réalise égale­ment dix autres films, dont il écrit lui-même le scé­nario : Miss Mona (1986), Camomille (1987), Au pays des Juli­ets (1991, sélec­tion­né à Cannes), Pigeon vole (1995), La Mai­son d’Alexina (1999), Marie-Line (1999, avec Muriel Robin nom­inée pour le César de la meilleure actrice), La Fille de Kel­toum (2001), Car­touch­es gaulois­es (2007), Les Enfants invis­i­bles, « Tan­za » (2008, col­lec­tif au prof­it de l’Unicef, avec notam­ment Spike Lee, Rid­ley Scott, John Woo et Emir Kus­turi­ca), Gra­ziel­la (2015, avec Denis Lavant, Rossy de Pal­ma et Claire Nebout).

Pho­to © Maya Mihin­dou

Mehdi Charef

En savoir plus

Le livre
 

À travers ses romans et ses films, Mehdi Charef a notamment raconté, avec des accents autobiographiques, l’histoire en miroir de la France et de l’Algérie, mais aussi le destin de personnages marginaux, asociaux, fragiles ou dominés. Il n’avait cependant encore jamais abordé de front son arrivée en France à l’âge de 10 ans, en 1962, dans le bidonville de Nanterre. Ce livre est le premier d’une trilogie retraçant l’enfance et l’adolescence de cette génération venue rejoindre ses pères arrivés en éclaireurs dans la France des années 1960-1970.

Le livre commence par une rédaction rédigée par le narrateur, qui « n’écrit que sur [lui] » quand les autres élèves parlent de sport, de télévision ou de leur chien : « Je sais maintenant que la France a autorisé l'arrivée chez elle de familles entières d'immigrés, comme la mienne, pour préparer le départ en retraite de nos pères. » Cela, il l’a compris grâce au directeur de l’école, qui lui a annoncé que grâce au certificat d’étude, il ne serait pas terrassier comme son père, mais ouvrier à l’usine, où il serait mieux.

Mehdi Charef décrit le froid, la boue, l’humiliation du bidonville et le racisme ordinaire d’une France ou les ratonnades étaient fréquentes, banales. Il raconte aussi l’instituteur qui leur apprend à aimer la vie autant que Victor Hugo, les mauvaises plaisanteries qu’ils préparent patiemment entre camarades de classe, l’impression acquise très tôt que la lecture et l’écriture apaisent bien des douleurs, la douceur d’une habituée du bar où il va regarder « son » feuilleton, « Janique Aimée » ; mais encore la langue arabe qu’il perd, embusquée derrière le français, ou la peur constante de sa mère de ne pas être respectable. Comme un retour aux premiers mots d’une histoire qui a ensuite déraillé, Rue des Pâquerettes revient sur les raisons profondes pour lesquelles la France vit, aujourd’hui encore, l’immigration comme un problème.

Extraits

« Paris, la France, nous y sommes. Sans novembre au-dessus de nos yeux, la capitale aurait pu être plus belle. Les gens se dépêchent, les voitures klaxonnent, les cinémas laissent rêveurs et il y a des Français partout, partout, des femmes françaises, des hommes français. Pour moi qui en avais peur en Algérie, qui les craignais parce qu’ils en avaient fait leur pays… J'étais de ces enfants que leur présence écrasait, que leur emprise isolait ; colonisé on naît indigène, va te soulager de cette putain de peau ! Je reste toujours l'indigène de quelqu'un parce que le colonisé garde à l’esprit le colon, toute sa putain de vie… »

« Je lis, je lis beaucoup, j'attrape tout ce qui peut contenir des mots, les manuels scolaires, les illustrés, les magazines que je ramasse à la décharge. Je lis pour apprendre moi aussi à écrire de belles histoires comme il y en a dans le livre de lecture de la classe. Je lis lentement, en y revenant, pour apprendre peu à peu à aligner dans l'ordre les mots qui formeront ma phrase. Quand je lis trop vite ils traversent ma tête comme une rafale de vent. »

« Un jour de fin de semaine, las de se sentir seul, notre instituteur nous a dit :

— Vous êtes sur cette terre pour faire jaillir de vous et autour de vous le merveilleux de la vie, parce que la vie est belle... Si elle est merveilleuse c'est que vous l'êtes aussi. Vous avez devant vous toute la vie pour révéler le merveilleux qu'il y a en vous, il n'y a que ça de vrai, de réel dans la vie, je ne vois pas d'autre but, c'est un sens unique ! »

L'auteur

Né en Algérie en 1952, Mehdi Charef arrive en France en 1962. Il grandit dans le bidonville de Nanterre, en cité de transit puis en HLM. Il travaille comme affûteur-fraiseur de 1970 à 1983. Il envoie alors un manuscrit à Georges Conchon (notamment auteur de L’État sauvage), qui l’aide à publier son premier livre, Le Thé au harem d'Archi Ahmed, au Mercure de France en 1983. Il l'adapte au cinéma l'année suivante sur le conseil de Costa-Gavras, qui prend en charge la production, et obtient de nombreux prix, dont le César du meilleur premier film.

Il publie trois autres romans, tous au Mercure de France (Le Harki de Meriem, 1989 [réédition Agone, 2016], La Maison d’Alexina (1999), À bras le cœur (2006). Il a également participé au recueil Une enfance dans la guerre – Algérie 1954-1962 (Bleu autour). Le Thé au harem est paru en anglais chez Sepent’s Tail. Il écrit enfin une pièce de théâtre, 1962, le dernier voyage, en 2005.

Il réalise également dix autres films, dont il écrit lui-même le scénario : Miss Mona (1986), Camomille (1987), Au pays des Juliets (1991, sélectionné à Cannes), Pigeon vole (1995), La Maison d’Alexina (1999), Marie-Line (1999, avec Muriel Robin nominée pour le César de la meilleure actrice), La Fille de Keltoum (2001), Cartouches gauloises (2007), Les Enfants invisibles, « Tanza » (2008, collectif au profit de l’Unicef, avec notamment Spike Lee, Ridley Scott, John Woo et Emir Kusturica), Graziella (2015, avec Denis Lavant, Rossy de Palma et Claire Nebout).

Auteur du premier roman paru de la première vague de romans d’écrivains d’origine algérienne, il est considéré comme le père de la « littérature beur », avec toutes les limites que ce terme comporte, et a reçu de nombreux hommages, d’Azouz Begag à Faïza Guène, qui indiquent avoir puisé en lui le courage d’écrire à leur tour.

Deux articles :

http://www.presseetcite.info/journal-officiel-des-banlieues/culture/lhiver-83-de-mehdi-charef

https://journals.openedition.org/hommesmigrations/1077

Livre numérique

Le livre est disponible en version numérique sur le site Les Libraires

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Rencontres

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Événements passés

Tassadit Imache et Medhi Charef au Centre Pompidou

Date : 12 novembre 2023
Heure : 15h30
Lieu: Centre Pompidou
Fini d'écrire ! | La cité de mon père | La lumière de ma mère | Le Voyage empêché | Livres | Rue des Pâquerettes | Vivants

Tas­sa­dit Imache et Med­hi Charef seront présents au Cen­tre Pom­pi­dou, à Paris.

La ren­con­tre avec Med­hi Charef se déroulera à 15 h 30, son por­trait sera fait par Fati­ma Daas et l’échange sera ani­mé par la jour­nal­iste Has­si­na Mechaï.

La ren­con­tre avec Tas­sa­dit Imache débutera à 16 h 15 en com­pag­nie de Mame Fatou-Niang qui fera son por­tait et lui posera des ques­tions.

Les deux ren­con­tres seront filmées en direct et retrans­mis­es sur la chaîne YouTube du Cen­tre Pom­pi­dou : https://www.youtube.com/watch?v=qz8-Ygjhn‑k.

Projection avec Mehdi Charef au Centre Pompidou (Paris)

Date : 10 mars 2023
Heure : 20h00
Lieu: Place Georges-Pompidou, 75004 Paris
La cité de mon père | La lumière de ma mère | Livres | Région | Région Île de France | Rue des Pâquerettes | Vivants

Le 10 mars à 20 h, Meh­di Charef sera au Cen­tre Pom­pi­dou à Paris pour une pro­jec­tion de son film Le Thé au harem d’Archimède en présence d’Al­ice Diop.

Retrouvez nos auteur⸱ices au salon Mi-livre mi-raisin

Date : 10 décembre 2022
Heure : 11h00 - 20h00
Lieu: 21, rue Boyer, 75020 Paris
Cicatrices | des-reves-d-or-et-dacier | Féminisme et réseaux sociaux | La cité de mon père | La dernière amazone | Laisse tomber la nuit | Le syndrome du patron de gauche | Les conquérants | Livres | Organisons-nous | Région | Région Île de France | Rue des Pâquerettes | Vivants

Dali Misha Touré, Meh­di Charef, Émi­lie Tôn, Agnès Mas­carou, Arthur Brault-More­au, Ade­line de Lépinay, Nina Alm­berg et Elvire Duvelle-Charles dédi­caceront leurs livres respec­tifs au salon Mi-livre mi-raisin les same­di 10 et dimanche 11 décem­bre 2022, à la Bellevil­loise à Paris.

Les horaires des dédi­caces sont à retrou­ver ci-dessous :

Same­di 10 décem­bre :

17 h — 18 h :
Dali Misha Touré, Cica­tri­ces
Meh­di Charef, La Cité de mon père, Vivants, Rue des Pâquerettes
18 h — 19 h :
Émi­lie Tôn, Des rêves d’or et d’aci­er
Agnès Mas­carou, Laisse tomber la nuit
19 h — 20 h :
Arthur Brault-More­au, Le Syn­drome du patron de gauche
Ade­line de Lépinay, Organ­isons-nous !
Dimanche 11 décem­bre :
14 h — 15 h :
Nina Alm­berg, La Dernière ama­zone
Louise Mot­ti­er, Les Con­quérants. Avec les mineurs non accom­pa­g­nés
15 h — 16 h :
Elvire Duvelle-Charles, Fémin­isme et réseaux soci­aux

Rue des Pâquerettes

Date : 25 avril 2020
Heure : 0h00 - 0h00
Livres | Région | Région Île de France | Rue des Pâquerettes

Médiathèque Elsa-Tri­o­let de Ville­juif

1 Espl. Pierre-Yves Cos­nier

94800 Ville­juif

Rencontre croisée avec Mehdi Charef (Rue des Pâquerettes) et Sofia Aouine (Rhapsodie des oubliées)

Date : 14 décembre 2019
Heure : 0h00 - 0h00
Livres | Région | Région Île de France | Rue des Pâquerettes

Le same­di 14 décem­bre à 16 h 30

Médiathèque Abdel­malek Sayad

Musée de l’his­toire de l’im­mi­gra­tion

Palais de la Porte Dorée

293, avenue Daumes­nil

75012 Paris

Rencontre avec Mehdi Charef autour de “Rue des pâquerettes”

Date : 19 septembre 2019
Heure : 0h00 - 0h00
Lieu: Librairie Floury Frères
Livres | Région | Région Occitanie | Rue des Pâquerettes

Meh­di Charef présen­tera son livre, « Rue des Pâquerettes », à la librairie Floury Frères 36, Rue de la Colom­bette à Toulouse. Le 19 sep­tem­bre 2019 à 18 h 30.

Festival Oh les beaux jours : Mehdi Charef dialogue avec ses lecteurs

Date : 30 mai 2019
Heure : 0h00 - 0h00
Lieu: Les Magasins 18-20 Rue de la République, 13001 Marseille
Livres | Région | Région Provence-Alpes-Côte d'Azur | Rue des Pâquerettes

Une ren­con­tre avec Meh­di Charef autour de “Rue des Pâquerettes”.

Festival Oh les beaux jours : Alger, Marseille, Nanterre. Rencontre avec Mehdi Charef, Kamel Khélif

Date : 29 mai 2019
Heure : 0h00 - 0h00
Lieu: Les Magasins 18-20 Rue de la République, 13001 Marseille
Livres | Région | Région Provence-Alpes-Côte d'Azur | Rue des Pâquerettes

Meh­di Charef et Kamel Khélif.
Ren­con­tre ani­mée par Élodie Kara­ki.

Après 13 ans d’absence, Meh­di Charef revient à la lit­téra­ture. On se sou­vient du Thé au harem d’Archi Ahmed, le pre­mier livre de ce fils d’immigrés algériens paru en 1983, roman pio­nnier, sim­ple et cru, sur la réal­ité des ensem­bles HLM (qu’on n’appelait pas encore des « cités ») et qu’il mit lui-même en scène au ciné­ma sur le con­seil de Cos­ta Gavras.
Son nou­veau roman, Rue des Pâquerettes, nous ramène vingt ans plus tôt, en 1962, lorsque, âgé de 10 ans, il rejoint en famille son père dans le bidonville de Nan­terre. Baraque­ments pré­caires, robi­net col­lec­tif, froid, boue : le jeune Meh­di décou­vre l’humiliation et le racisme ordi­naire d’une France où les raton­nades sont fréquentes. Mais il ren­con­tre aus­si un insti­tu­teur qui lui apprend à aimer les livres – ceux de Vic­tor Hugo notam­ment – et cet amour des mots et de la lit­téra­ture va créer les con­di­tions de sa lib­erté.

His­toire sim­i­laire pour Kamel Khélif : arrivé d’Alger en 1964 pour retrou­ver son père dans le bidonville de Sainte-Marthe, à Mar­seille, c’est le dessin qui lui servi­ra de refuge. Dans son nou­v­el et somptueux album BD aux cas­es som­bres, entre polar et auto­bi­ogra­phie, le réc­it débute alors que la nuit pénètre dans un apparte­ment et empêche le nar­ra­teur de con­tin­uer à dessin­er. Guidé par une force intérieure, il descend dans les rues de Mar­seille et croise celles et ceux qui un jour ont pris la route, de Tanger, Lis­bonne ou d’ailleurs, dans l’espoir d’une vie meilleure qu’ils n’ont jamais pu vivre.

Ren­con­tre avec deux belles per­son­nal­ités qui font jail­lir l’humanité d’existences frag­iles et cabossées, au moment où leur pays d’origine, l’Algérie, vit un tour­nant de son his­toire.


À lire

  • Meh­di Charef, Rue des Pâquerettes, Hors d’atteinte, 2019.
  • Kamel Khélif, Même si c’est la nuit, Otium, 2019.

Table ronde avec Mehdi Charef

Date : 20 avril 2019
Heure : 0h00 - 0h00
Lieu: Palais de la Porte dorée
Livres | Région | Région Île de France | Rue des Pâquerettes

Meh­di Charef par­ticipera à une table ronde sur la lit­téra­ture post-colo­niale avec Kidi Bebey dans le cadre du

Salon lit­téraire Lit­tex­il (le salon de la lit­téra­ture de l’ex­il)

Palais de la Porte dorée

293 avenue Daumes­nil 75012 Paris

Le 20 avril 2019 à 15 heures.

Rencontre avec Mehdi Charef autour de « Rue des pâquerettes »

Date : 13 avril 2019
Heure : 0h00 - 0h00
Lieu: Bibliothèque Mille pages
Livres | Région | Région Île de France | Rue des Pâquerettes

Meh­di Charef présen­tera son nou­veau livre, « Rue des Pâquerettes », à l’oc­ca­sion de “Par­lons livres” à la bib­lio­thèque Mille pages

13, rue de Mon­tigny

95660 Cham­pagne sur Oise

Le same­di 13 avril à 10 h 30

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